attentats en Turquie

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Message par Inna » 28 Août 2006, 18:58

Dans le Monde d aujourdhui :


a écrit :Une série d'attentats a frappé la Turquie, faisant 27 blessés

Quatre explosions dans une station balnéaire très fréquentée de la côte turque et à Istanbul ont fait au moins 27 blessés, dont dix touristes britanniques, dimanche 27 août et lundi 28 août. Ces attentats n'ont pas été revendiqués.

A Marmaris, une station balnéaire du sud de la Turquie, trois explosions ont fait 21 blessés, 11 Turcs et 10 Britanniques, selon un bilan fourni par l'agence de presse Anatolie. Selon le Foreign Office, quatre Britanniques se trouvent en soins intensifs, ils sont dans un état grave, mais leurs jours ne sont pas en danger


La première déflagration s'est produite à bord d'un minibus dans une des principales artères de la ville. Selon la chaîne de télévision CNN-Turquie, elle a été provoquée par l'explosion d'une bombe placée sous un siège. Près de trois quarts d'heure plus tard, une deuxième explosion a eu lieu près du port de Marmaris, puis une troisième à proximité d'une zone résidentielle. Ces attentats ont eu lieu entre minuit et 0 h 15 (heure locale).

Un peu plus tôt, vers 21 h 30, un colis piégé a explosé dans la partie européenne d'Istanbul, faisant six blessés, tous turcs et dont aucun n'est dans un état critique.

Un responsable de la police de Marmaris, qui a souhaité conserver l'anonymat, a confié à des journalistes que le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), organisation séparatiste désormais interdite, est soupçonnée d'être à l'origine des attentats.

Des séparatistes kurdes ainsi que des activistes de gauche et islamistes ont déjà perpétré des attentats à la bombe en Turquie, visant notamment des lieux touristiques. Les explosions interviennent au surlendemain de deux attentats à la bombe qui ont fait quatre blessés à Adana, dans le sud de la Turquie.
Inna
 
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Message par Inna » 29 Août 2006, 00:38

Après les quatre attentats, revendiqués par un groupe kurde, qui ont fait près de trente blessés dimanche soir dans une station balnéaire et à Istanbul, une explosion a tué trois personnnes lundi à Antalya.
Par Libération.fr (avec AFP, Reuters)
LIBERATION.FR : Lundi 28 août 2006 -

a écrit :La Turquie est-elle face à une nouvelle série d'attentats visant ses lieux touristiques ? Lundi, une explosion a fait trois morts et une vingtaine de blessés dans la station balnéaire d' Antalya, au sud du pays, alors que quatre attentats à la bombe ayant touché dimanche soir les villes de Marmaris et d'Istanbul ont finalement  été revendiqués par les Faucons pour la liberté du Kurdistan (TAK), un groupe armé apparu en 2004.

A Antalya, lundi soir, peu d'informations étaient disponibles sur l'explosion  qui a seocué un café de l'avenue principale. La police privilégiait toutefois la piste de l'attentat, après les explosions à la bombe du week end.

Au total, quatre bombes avaient explosé dimanche soir dans la station balnéaire de Marmaris, au sud-ouest du pays et à Istanbul.
Dans le quartier touristique de Marmaris, l'explosion dans un minibus a blessé 21 personnes (11 Turcs et 10 Britanniques). Quatre victimes sont dans un état grave, mais aucune n'est en danger de mort, selon les services hospitaliers. Deux autres bombes, dissimulées dans des poubelles, près du port et dans une zone résidentielle, n'ont fait aucun blessé. Suite aux explosions, les forces de sécurité ont été renforcées et déployées aux entrées et sorties de la ville.

A Istanbul, l'explosion d'un colis piégé près d'une école de Bagcilar, dans la zone européenne de la ville, a blessé légèrement six Turcs.

Ces attentats ont  été revendiqués par les Faucons pour la liberté du Kurdistan (TAK), sur leur site internet. Le TAK serait, selon Ankara, affilié au PKK, le Parti des Travailleurs du Kurdistan. II a déclaré avoir agi en représailles à l'emprisonnement du chef historique de la lutte séparatiste kurde Abdullah Öcalan.

Ces attentats interviennent deux jours après ceux perpétrés, et non revendiqués, vendredi soir à Andana dans le sud du pays, où deux bombes avaient fait quatre blessés. Andana avait déjà été victime, début août, de deux attentats revendiqués par le TAK.

Le TAK  a revendiqué une dizaine d'attentats dans différentes villes de Turquie cette année, en s'élevant dans des communiqués contre «le traitement fasciste subi par le peuple kurde». Il a aussi annoncé en avril prendre pour cible les sites touristiques, pour déstabiliser les autorités turques. 

Le nombre de touristes étrangers a baissé de 6,4% entre 2005 et 2006 en Turquie.
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Message par Inna » 29 Août 2006, 00:41

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Message par Pastorius » 30 Août 2006, 15:08

Il ne faut pas exclure que ces attentats soient en fait des provocations de la part de l'Etat turc. Le Kongra-Gel (le nouveau nom du PKK depuis 2002) a condamné les attentats et a lancé un appel à un cessez-le-feu.

Sur le fond, la situation en Turquie est marquée par une série de provocations policières et militaires contre les kurdes, qui ont provoqué des émeutes en mars. Cette politique a permis la réactivation de nombreuses lois anti-kurdes dictées par l'armée (véritable maître du pays derrière une façade parlementaire), dont le droit de tuer les manifestants qui "refuseraient d'obtempérer".

Le parti kurde électoral DTP, qui s'était opposé aux émeutes, a fait l'objet de rafles qui l'ont décapité. Des centaines de jeunes kurdes ont également été arrêtés, torturés, et font l'objet de procès arbitraires.

L'armée turque s'est massée à la frontière irakienne où se trouvent les camps militaires du PKK. Mais après que les USA aient donné leur feu vert à des actions armées contre ces camps, c'est l'Iran qui s'est engagé dans la répression, en vertu d'un accord tripartite Syrie-Iran-Turquie conclu en 2003 contre le PKK et les Moudjahidines du Peuple.

Le régime iranien cherche ainsi à se servir de son rôle répressif à l'encontre des masses kurdes comme d'un argument de plus dans la négociation qu'il cherche à engager pour sa survie.

Le peuple kurde, écartelé entre 5 régions, est comme le peuple palestinien l'un des grands martyre du dépeçage impérialiste de la région à partir de 1920. Comme le peuple palestinien, sa lutte nationale a connu ses épisodes les plus marquants en lien avec les luttes révolutionnaires des masses de la région: ainsi en 1946 a été proclamée une république kurde à Mahabad en Iran, tandis qu'en 1979, la contre-révolution khomeyniste s'est particulièrement signalée par une répression sanguinaire à l'encontre de milliers d'insurgés kurdes. Comme le peuple palestinien, la lutte du peuple kurde pour ses revendications nationales ne peut aboutir qu'avec la révolution prolétarienne au Moyen-Orient.

En tout état de cause, notre place est aux côtés des masses kurdes.
Pastorius
 
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Message par Pastorius » 13 Sep 2006, 11:44

Nouvel attentat attribué au PKK "selon la police". Conséquence immédiate: Bush propose un susucre au gouvernement turc.

Dix morts dans un attentat en Turquie: les soupçons se portent sur le PKK

a écrit :DIYARBAKIR (Turquie), 13 sept 2006 (AFP) - 06h44 - Dix personnes, dont sept enfants, ont été tuées et 14 autre blessées mardi soir dans un attentat sanglant à Diyarbakir, chef-lieu du sud-est à majorité kurde de Turquie, et les soupçons se portaient mercredi sur les rebelles kurdes.

L'attentat, le plus meurtrier depuis le début de l'année et dans cette ville, a eu lieu à 21h00 (19h00 GMT) près d'un arrêt de bus, dans un parc de Baglar, un district de Diyarbakir, qui attire le soir de nombreux promeneurs.

Le bureau du gouverneur régional a indiqué qu'il s'agissait d'un attentat à la bombe, sans se prononcer sur ses auteurs. Mais la police soupçonne les rebelles séparatistes kurdes du parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ou une organisation armée qui lui est affiliée, les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK), d'en être à l'origine.

L'attentat n'a pas été revendiqué.

Parmi les morts se trouvent sept enfants, dont un bébé âgé d'un an.

10 blessés ont quitté l'hôpital après des soins qui leur ont été prodigués tandis que 4 autres blessés étaienttoujours traités par les médecins, a-t-on indiqué de source médicale.

Selon la chaîne d'information NTV, qui cite la police, l'engin aurait pu être activé par erreur par un militant qui le transportait et celui-ci figurerait parmi les victimes.

La chaîne de télévision CNN-Turk a affirmé de son côté que la bombe avait été activée par télécommande, probablement par un téléphone portable.
(ça cafouille chez les journalistes aux ordres! ndPastorius)

D'après des informations non confirmées, la bombe était placée à un arrêt d'autobus près du parc et la plupart des victimes attendaient à cet arrêt.

La police a lancé une vaste opération de sécurité après l'explosion, contrôlant les entrées et les sorties de la ville.

Des policiers vêtus de combinaisons blanches s'affairaient mercredi matin sur les lieux de l'attentat, interdit aux civils, a constaté un correspondant de l'AFP.

Diyarbakir, un ville d'environ 600.000 habitants, est un des théâtres d'opérations du PKK qui préfère cependant affronter les forces de sécurité dans des zones reculées et non en ville.

Le maire de la ville, Osman Baydemir, a dénoncé une "provocation" visant la paix et appelé ses concitoyens au "bon sens".

Les rebelles kurdes ont revendiqué cette année la responsabilité de 16 attentats à la bombe à travers la Turquie, qui ont notamment visé des stations balnéaires dans l'ouest, et dans lesquels 12 personnes sont mortes et 200 autres ont été blessées.

Ce nouvel attentat pourrait accentuer la pression sur le gouvernement du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, déjà vivement critiqué pour son incapacité à mettre un terme aux violences des rebelles.

Lundi, le principal parti pro-kurde du pays, le Parti pour une société démocratique (DTP), a appelé le PKK à un cessez-le-feu.

L'attentat a eu lieu quelques heures après l'arrivée à Ankara d'un envoyé spécial américain, le général à la retraite Joseph W. Ralston, ancien commandant suprême de l'Otan, venu discuter des moyens de contrer les rebelles kurdes du PKK réfugiés dans le nord de l'Irak, hors de portée de l'armée turque.

Une rencontre entre le président américain George W. Bush et M. Erdogan est par ailleurs prévue le 2 octobre prochain à Washington sur ce sujet.

La Turquie a souvent reproché aux Etats-Unis de ne pas agir contre le PKK, qui utilise le nord de l'Irak comme base arrière pour des attaques dans le sud-est turc.

Mercredi la presse dénonçait unanimement à la Une cet attentat, indiquant que les "terroristes ont massacré des enfants".


a écrit :Bush veut parler avec Erdogan des moyens de contrer le PKK

WASHINGTON, 12 sept 2006 (AFP) - 18h44 -
Le président George W. Bush discutera avec le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan des moyens de contrer les rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) lors de leur rencontre le 2 octobre à Washington, a indiqué la Maison Blanche mardi.

Cette rencontre, annoncée la veille par l'agence de presse semi-officielle turque Anatolie, "fournira au président et au Premier ministre une chance de continuer à améliorer le partenariat stratégique entre les Etats-Unis et la Turquie et de discuter des moyens d'accroître la coopération dans la guerre contre le terrorisme, y compris des moyens de contrer le PKK", a indiqué la Maison Blanche dans un communiqué.

M. Bush entend également s'entretenir avec son hôte du Liban, où le gouvernement turc a accepté d'envoyer un contingent pour contribuer à la Force intérimaire des Nations unies (Finul) et de la situation au Proche-Orient.

Il compte parler avec M. Erdogan de la poursuite des réformes politiques et économiques en Turquie et réaffirmer le soutien américain à l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne, a dit la Maison Blanche.

La Turquie s'est souvent plainte de l'inaction, selon elle, des Etats-Unis face au PKK, qui utilise le nord de l'Irak comme base arrière pour des attaques dans le sud-est turc.

La Turquie a menacé à plusieurs reprises d'intervenir militairement au-delà de la frontière, faisant craindre une réaction dans l'une des régions les plus stables d'Irak.

Les Etats-Unis, qui, comme l'Union européenne, considèrent le PKK comme une organisation terroriste, réfrènent la Turquie et plaident pour des concertations.
Pastorius
 
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