Nouvel attentat attribué au PKK "selon la police". Conséquence immédiate: Bush propose un susucre au gouvernement turc.
Dix morts dans un attentat en Turquie: les soupçons se portent sur le PKK
a écrit :DIYARBAKIR (Turquie), 13 sept 2006 (AFP) - 06h44 - Dix personnes, dont sept enfants, ont été tuées et 14 autre blessées mardi soir dans un attentat sanglant à Diyarbakir, chef-lieu du sud-est à majorité kurde de Turquie, et les soupçons se portaient mercredi sur les rebelles kurdes.
L'attentat, le plus meurtrier depuis le début de l'année et dans cette ville, a eu lieu à 21h00 (19h00 GMT) près d'un arrêt de bus, dans un parc de Baglar, un district de Diyarbakir, qui attire le soir de nombreux promeneurs.
Le bureau du gouverneur régional a indiqué qu'il s'agissait d'un attentat à la bombe, sans se prononcer sur ses auteurs. Mais la police soupçonne les rebelles séparatistes kurdes du parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ou une organisation armée qui lui est affiliée, les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK), d'en être à l'origine.
L'attentat n'a pas été revendiqué.
Parmi les morts se trouvent sept enfants, dont un bébé âgé d'un an.
10 blessés ont quitté l'hôpital après des soins qui leur ont été prodigués tandis que 4 autres blessés étaienttoujours traités par les médecins, a-t-on indiqué de source médicale.
Selon la chaîne d'information NTV, qui cite la police, l'engin aurait pu être activé par erreur par un militant qui le transportait et celui-ci figurerait parmi les victimes.
La chaîne de télévision CNN-Turk a affirmé de son côté que la bombe avait été activée par télécommande, probablement par un téléphone portable. (ça cafouille chez les journalistes aux ordres! ndPastorius)
D'après des informations non confirmées, la bombe était placée à un arrêt d'autobus près du parc et la plupart des victimes attendaient à cet arrêt.
La police a lancé une vaste opération de sécurité après l'explosion, contrôlant les entrées et les sorties de la ville.
Des policiers vêtus de combinaisons blanches s'affairaient mercredi matin sur les lieux de l'attentat, interdit aux civils, a constaté un correspondant de l'AFP.
Diyarbakir, un ville d'environ 600.000 habitants, est un des théâtres d'opérations du PKK qui préfère cependant affronter les forces de sécurité dans des zones reculées et non en ville.
Le maire de la ville, Osman Baydemir, a dénoncé une "provocation" visant la paix et appelé ses concitoyens au "bon sens".
Les rebelles kurdes ont revendiqué cette année la responsabilité de 16 attentats à la bombe à travers la Turquie, qui ont notamment visé des stations balnéaires dans l'ouest, et dans lesquels 12 personnes sont mortes et 200 autres ont été blessées.
Ce nouvel attentat pourrait accentuer la pression sur le gouvernement du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, déjà vivement critiqué pour son incapacité à mettre un terme aux violences des rebelles.
Lundi, le principal parti pro-kurde du pays, le Parti pour une société démocratique (DTP), a appelé le PKK à un cessez-le-feu.
L'attentat a eu lieu quelques heures après l'arrivée à Ankara d'un envoyé spécial américain, le général à la retraite Joseph W. Ralston, ancien commandant suprême de l'Otan, venu discuter des moyens de contrer les rebelles kurdes du PKK réfugiés dans le nord de l'Irak, hors de portée de l'armée turque.
Une rencontre entre le président américain George W. Bush et M. Erdogan est par ailleurs prévue le 2 octobre prochain à Washington sur ce sujet.
La Turquie a souvent reproché aux Etats-Unis de ne pas agir contre le PKK, qui utilise le nord de l'Irak comme base arrière pour des attaques dans le sud-est turc.
Mercredi la presse dénonçait unanimement à la Une cet attentat, indiquant que les "terroristes ont massacré des enfants".
a écrit :Bush veut parler avec Erdogan des moyens de contrer le PKK
WASHINGTON, 12 sept 2006 (AFP) - 18h44 - Le président George W. Bush discutera avec le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan des moyens de contrer les rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) lors de leur rencontre le 2 octobre à Washington, a indiqué la Maison Blanche mardi.
Cette rencontre, annoncée la veille par l'agence de presse semi-officielle turque Anatolie, "fournira au président et au Premier ministre une chance de continuer à améliorer le partenariat stratégique entre les Etats-Unis et la Turquie et de discuter des moyens d'accroître la coopération dans la guerre contre le terrorisme, y compris des moyens de contrer le PKK", a indiqué la Maison Blanche dans un communiqué.
M. Bush entend également s'entretenir avec son hôte du Liban, où le gouvernement turc a accepté d'envoyer un contingent pour contribuer à la Force intérimaire des Nations unies (Finul) et de la situation au Proche-Orient.
Il compte parler avec M. Erdogan de la poursuite des réformes politiques et économiques en Turquie et réaffirmer le soutien américain à l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne, a dit la Maison Blanche.
La Turquie s'est souvent plainte de l'inaction, selon elle, des Etats-Unis face au PKK, qui utilise le nord de l'Irak comme base arrière pour des attaques dans le sud-est turc.
La Turquie a menacé à plusieurs reprises d'intervenir militairement au-delà de la frontière, faisant craindre une réaction dans l'une des régions les plus stables d'Irak.
Les Etats-Unis, qui, comme l'Union européenne, considèrent le PKK comme une organisation terroriste, réfrènent la Turquie et plaident pour des concertations.