Appel à la solidarité avec Zanon, usine autogeré

[Nestor Cerpa]

Depuis un an et demi, une fabrique de céramique Argentine est récupérée par ses ouvriers et est devenue un exemple national pour le mouvement de récupération des fabrique (a peu prés 150 en Argentine). Son expulsion pourrait avoir lieu mardi 8 avril.


Il y a 17 mois, les ouvriers et ouvriéres de la fabrique de céramique Zanon á Neuquén ont occupé l'entreprise, quand le patron a annoncé sa fermeture et le licenciement des employés. Les ouvriers ont continu'la production de céramique sans patron. De cette maniére, ils ont maintenu 270 postes de travail et en ont créé 40 de plus - dans une période, ou des millions d'argentins sont sans travail, seulement une minorité d'entre eux percoit une aide de l'Etat, et plus de la moitié de la population argentine vit en dessous de la ligne de pauvreté. Maintenant la fabrique sous contrôle ouvrier se voit menacée d'expulsion : une juge a rendu un ordre d'expulsion, et mardi 8 avril, les syndicats (en Argentine, liés au pouvoir ou aux patrons) veulent entrer dans la fabrique pour faire l'inventaire. On suppose que l'expulsion est planifiée pour le même jour. Mais les ouvriers et ouvriéres ne vont pas abandonner leurs postes de travail récupérés, et se préparent á résister.

Carlos Guerra, ouvrier de Zanon nous dit ce que signifie l'ordre d'expulsion.

"Nous sommes 310 compagnons conservant nos postes de travail, touchant tous le même revenus et démontrant au pays et au monde entier que l'on peut travailler sans patrons. Nous n'avons pas besoin d'un patron exploiteur pour nous faire travailler : nous travaillons pour notre propre compte. De cette gestion ouvriére vivent plus de 1500 habitants de Neuquén, ici en Argentine et nous avons démontré que financiérement on peut le faire. Jour aprés jour, nous démontrons de grandes choses comme, par exemple, donner du travail á des chômeurs, ce que le gouvernement n'est pas en train de faire. Jour aprés jour, nous démontrons que toutes ces choses sont en train d'avancer, et pour cela ils veulent nous couper la tête aujourd'hui avec l'expulsion. Mais nous continuons á travailler et c'est ce que nous allons continuer á faire. Si vient une expulsion, nous allons résister. L'ordre d'expulsion signifie pour nous qu'ils veulent nous enlever notre source de travail. Nous sommes dans la fabrique depuis un an et demi. Pour cela, si l'expulsion a lieu mardi, nous allons défendre tout ce que nous avons. Nous demandons aussi le soutien de tous ceux qui ont fait de cette lutte la leur. Tous ceux qui peuvent venir nous appuyer et nous aider á conserver cette source de travail et démontrer leur solidarité."

Traduit d'Indymedia argentina

Envoyez vos fax de protestation au tribunal civil nr. 5 de Neuqun , á la juge Norma Beatriz Poza : Fax 0054 299 4480 951

Envoyez aussi une copie à : [url=mailto:prensaobrerosdezanon@neunet.com.ar]prensaobrerosdezanon@neunet.com.ar[/url]

Nr de téléfone de l'usine Zanon : 0054 299 4413063

¡Diffusez cet appel tant que possible !