a écrit :Deux morts lors d'un assaut de clandestins à Melilla
LEMONDE.FR | 03.07.06 | 17h50 • Mis à jour le 03.07.06 | 18h15
Deux personnes sont mortes, lundi 3 juillet, après leur chute d'un grillage de six mètres de haut, lors d'un assaut de clandestins sur l'enclave espagnole de Melilla au nord du Maroc, a-t-on appris auprès des forces de sécurité marocaines.
L'un de ces immigrants clandestins est mort côté espagnol, l'autre, côté marocain, a indiqué cette source. Ce dernier, grièvement blessé, est décédé au cours de son transfert à l'hôpital de Nador (nord du Maroc). Une enquête a été diligentée pour déterminer les circonstances de ce décès, a indiqué une source à Nador, citée par l'agence marocaine MAP.
Entre cinquante et soixante-dix personnes ont tenté de passer simultanément la frontière maroco-espagnole lundi peu après 3 heures du matin. "Lors de la tentative et en dépit des tirs de sommation d'usage des éléments de surveillance en poste, les candidats à l'émigration illégale ont continué leur escalade de la clôture grillagée entraînant des blessures graves de sept d'entre eux à cause des fils barbelés", a indiqué une source locale citée par la MAP. Sept blessés ont été hospitalisés à Nador et sept immigrants ont été arrêtés, selon les forces de sécurité.
LES MIGRANTS SUBSAHARIENS SONT DE RETOUR
Quatorze immigrants africains étaient morts en 2005, dont certains tués par balle par les forces de sécurité, lors d'assauts sur les grillages-frontières de Melilla et de Ceuta, la seconde enclave espagnole en Afrique du Nord. Les forces de sécurité marocaines organisent, depuis, des"ratissages" quotidiens et refoulent vers l'Algérie les clandestins arrêtés.
L'association de soutien aux familles des victimes de l'immigration clandestine (Afvic) estime cependant que "les migrants subsahariens sont de retour dans le nord du Maroc". "Les personnes qui ont été refoulées du Maroc après les assauts de l'automne dernier commencent à revenir" près des enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla, a affirmé Khalid Jemmah, président de l'association. "Face au renforcement de la surveillance autour des îles Canaries, les émigrants ont dû reprendre leur ancien parcours", a-t-il ajouté, tout en soulignant que les clandestins "sont beaucoup moins nombreux dans les forêts du nord du Maroc qu'il y a un an". Selon l'Afvic, il y en a quelques centaines, contre plusieurs milliers en 2005.
Avec AFP