Kurdistan (turc) : Emeutes-Attentat

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Message par azadi » 31 Mars 2006, 22:30

Répression au Kurdistan dans le silence le plus absolu, le prolétariat kurde pris en tenaille entre l'Etat nationaliste turc et les fractions séparatistes .... :hmpf:

a écrit :vendredi 31 mars 2006, 20h47 
Attentat à Istanbul: un mort et 13 blessés

ISTANBUL (AP) - Une bombe dissimulée dans une poubelle a explosé vendredi près d'un arrêt d'autobus d'Istanbul, faisant un mort et 13 blessés, selon la police.

L'attentat a été revendiqué par un mouvement kurde, l'Organisation des Faucons de la Liberté du Kurdistan. L'engin explosif avait été placé dans le quartier de Kocamustafapasa à Istanbul.

Le mouvement kurde, soupçonné de liens avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), a précisé que cet attentat constituait "un avertissement" pour la répression de violentes manifestations dans le sud-est de la Turquie. Il a promis de "transformer la Turquie en enfer" si elle se poursuivait.

Cet attentat fait suite à trois jours de violences dans le Kurdistan turc. Sept personnes ont trouvé la mort lors de ces émeutes, dont un garçon de trois ans tué vendredi.

Les troubles ont éclaté mardi après les funérailles de plusieurs combattants kurdes du PKK tués par l'armée turque au cours d'un affrontement long de deux jours il y a une semaine.
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Message par azadi » 31 Mars 2006, 22:53

Photo prise à Diyarbakir pendant les émeutes :
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Message par azadi » 31 Mars 2006, 22:56

a écrit :vendredi 31 mars 2006, 17h35 
Sept tués dans des heurts entre policiers turcs et Kurdes


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DIYARBAKIR, Turquie (Reuters) - Les affrontements qui opposent depuis mardi manifestants kurdes et forces de l'ordre dans le sud-est de la Turquie, principalement à Diyarbakir, ont fait une septième victime dans la ville voisine de Batman.

Un petit garçon de trois ans a été tué vendredi à Batman au cours des affrontements, ont annoncé des responsables, ce qui porte à sept le nombre de victimes dans la région, théâtre des plus violents heurts qu'ait connus le pays depuis le début des négociations d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne en octobre dernier.

Les Vingt-Cinq ont fait part de leur vive inquiétude et ont exhorté le gouvernement turc à faire des efforts supplémentaires pour combattre la pauvreté dans cette région et à permettre aux Kurdes de jouir de véritables droits culturels.

A Diyarbakir, principale ville de la région avec près d'un million d'habitants en majorité kurdes, six personnes sont mortes et 200 autres ont été blessées depuis mardi, selon le maire de la ville, Osman Baydemir.

Un enfant de huit ans est mort dans la nuit de jeudi à vendredi. Un autre enfant et un homme ont été tués lors de manifestations mercredi et un deuxième adulte a été écrasé par un véhicule blindé de la police. En revanche, on ne connaît pas précisément les circonstances dans lesquelles les deux autres personnes ont trouvé la mort.

Vendredi, un calme relatif semblait être revenu. La plupart des bureaux et des magasins ont rouvert même si quelques incidents ont été signalés, la plupart dans le même quartier.

Les premiers affrontements ont éclaté mardi à la suite des obsèques de 14 membres du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan, interdit), tués par les forces de sécurité lors d'une opération militaire le week-end dernier.

INQUIETUDE DES VINGT-CINQ

Selon des diplomates et des analystes politiques, ces violences sont la conséquence d'un chômage élevé, de la pauvreté et du refus d'Ankara d'accorder plus d'autonomie aux Kurdes, majoritaires dans cette région.

"Nous sommes conscients de l'existence d'une véritable menace terroriste dans la région mais il s'agit d'un problème qui dépasse le simple enjeu de la sécurité", a déclaré Krisztina Nagy, la porte-parole du commissaire européen à l'Elargissement, Olli Rehn.

"Cette région a besoin de paix, de développement économique et les Kurdes doivent jouir de véritables droits culturels", a-t-elle ajouté.

Le ministre de l'Intérieur turc, Abdulkadir Aksu, s'est rendu à Diyarbakir où il a déclaré que la guerre contre le terrorisme allait continuer, dans le cadre de la loi.

Il a ajouté que les heurts avaient affecté l'image de la ville et pourrait la priver d'investissements dont elle a fortement besoin.

Le maire de Diyarbakir a demandé au gouvernement d'essayer de comprendre les raisons de la colère des manifestants kurdes.

"(Le Premier ministre Tayyip Erdogan) devrait venir et partager la souffrance de nos familles... La ville n'a jamais connu un accès de colère sociale aussi prolongé", a déclaré Osman Baydemir, soupçonné par Ankara d'être lié au PKK.
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Message par azadi » 03 Avr 2006, 16:40

La situation dégénère encore plus aujourd'hui, l'Etat turc, fascisant, mène une campagne de répression d'un aveuglement que les Etats bourgeois classiques ne pourraient même plus se permettre aujourd'hui :

a écrit :lundi 3 avril 2006, 17h14 
Turquie: 15 morts dans les émeutes kurdes, qui se propagent à Istanbul


ISTANBUL (AFP) - Les émeutes kurdes, qui ont frappé la semaine dernière le sud-est à majorité kurde de la Turquie, se sont étendues à Istanbul (nord-ouest), première métropole du pays, où trois personnes ont été tuées dimanche soir dans l'incendie d'un autobus après une attaque au cocktail Molotov.

Douze personnes, dont trois enfants, ont trouvé la mort depuis mardi dernier dans de violents incidents survenus à Diyarbakir, principale ville du Sud-Est anatolien, et ses environs, où les manifestations se sont multipliées après la mort de 14 rebelles kurdes dans des combats avec l'armée.


Dans l'attaque d'Istanbul, le véhicule a été pris pour cible par une centaine de manifestants masqués scandant des slogans favorables aux rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) à Bagcilar, un quartier populaire.

Une femme, âgée de 62 ans, sortie affolée de l'autobus en feu, a été heurtée par une voiture. Elle est décédée à l'hôpital. Deux corps ont été découverts après que la police eut dégagé la carcasse de l'autobus, qui s'était encastré dans un camion en tentant d'échapper à l'attaque, selon les médias.


Plus tôt dans la journée, quelque 200 manifestants kurdes avaient affronté la police anti-émeutes sur la place de Taksim, en plein coeur de la métropole.

Tentant de trouver refuge dans le quartier voisin de Dolapdere, plusieurs manifestants ont été roués de coups par les habitants, en majorité des Roms, qui brandissaient couteaux, haches et bâtons, et criaient des slogans nationalistes.


L'extension des manifestations à Istanbul, où résident, souvent dans des conditions précaires, plusieurs centaines de milliers d'immigrés kurdes, faisait craindre aux spécialistes d'éventuels heurts interethniques.

"L'instrumentalisation par certains partis opposés au gouvernement des clivages ethniques peut engendrer des dérapages violents", a affirmé Jean-François Pérouse, de l'Observatoire de la vie urbaine à Istanbul, faisant référence aux campagnes de partis nationalistes opposés à la résolution de la question kurde par un processus politique.

Pour le chercheur français, la communauté kurde d'Istanbul, largement issue d'une "immigration forcée" fuyant au cours des années 1990 le conflit dans le sud-est, est d'autant plus encline à la violence qu'elle est "marginalisée économiquement et exclue politiquement".

A Diyarbakir et dans ses environs, la situation était calme lundi. Un policier a été blessé dans des heurts à Viransehir, près de la frontière syrienne, selon l'agence de presse Anatolie.

Le principal parti kurde de Turquie a mis en cause lundi l'attitude du gouvernement.

"Dans un Etat fondé sur l'Etat de droit, aucune arme ne peut être utilisée contre des manifestants désarmés", a déclaré le coprésident du Parti pour une société démocratique (DTP) Aysel Tugluk.

"Ce sont le gouvernement et le Premier ministre qui sont responsables de tout ce qui s'est produit", a-t-il ajouté au cours d'une conférence de presse à Ankara.

Le chef local du DTP à Batman (à une centaine de kilomètres à l'est de Diyarbakir), Ayhan Karabulut, a été placé en détention provisoire lundi pour des discours prononcés lors des émeutes qui ont frappé la ville, a rapporté Anatolie.

La plupart des quotidiens imputaient la responsabilité des violences au PKK.

"Le PKK, qui sent qu'il n'aura pas de place dans le processus politique, tente de recréer les conditions des jours anciens de la sale guerre", a commenté Ferai Tinç dans Hürriyet.

Depuis 1984, les affrontements entre forces gouvernementales et PKK, considéré comme une organisation terroriste par la Turquie, les Etats-Unis et l'Union européenne, ont fait quelque 37.000 morts, ravagé l'économie du sud-est et entraîné le déplacement de millions de personnes.




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