Elections en Bolivie...

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Message par faupatronim » 09 Jan 2006, 10:48

(Le Monde @ 8 janvier 2006 a écrit :Le président bolivien élu, Evo Morales, en visite à Paris, veut séduire et rassurer

LA MAISON de l'Amérique latine a été assaillie par plus de 600 personnes venues écouter Evo Morales, le président élu de Bolivie, vendredi 6 janvier. Diplomates, hauts fonctionnaires, universitaires, Boliviens de toutes les classes sociales se pressaient pour voir de près la nouvelle vedette de la gauche sud-américaine. Un entretien avec le président Jacques Chirac était prévu samedi.

Evo Morales a voulu séduire et rassurer. " Je ne suis pas venu demander des réparations pour les cinq cents ans de colonisation et de spoliation de la Bolivie, a-t-il déclaré. Nous voulons changer notre pays démocratiquement, sans exclure personne, ni les chefs d'entreprise, ni les classes moyennes. "

" La diversité économique sera respectée, a-t-il ajouté. Les investisseurs étrangers ont droit à récupérer leur mise et au profit, mais la sécurité juridique doit s'accompagner de la sécurité pour les secteurs sociaux actuellement dans le besoin. " Après avoir prôné la nationalisation des hydrocarbures, le président élu s'est dit disposé à construire un nouveau modèle économique " basé sur l'industrialisation des ressources naturelles, et non plus sur l'exportation de matières premières ". Sa visite à Paris a été mise à profit pour une prise de contact avec le Medef international et avec Total.

LES RÉTICENCES DE TOTAL

Présent depuis 1996, le groupe pétrolier français exploite deux modestes gisements de gaz (18 000 barils équivalent pétrole par jour). Mais Total a fait des découvertes qui feraient de lui, selon des sources à La Paz, le détenteur des plus importantes réserves gazières du pays - devant l'espagnol Repsol YPF et le brésilien Petrobras. Une information que le groupe ne dément pas. Les Boliviens ont pressé Total de valoriser ces ressources. Alors qu'elle pourrait investir jusqu'à 200 millions de dollars dans ces gisements, la major française est restée sourde à ces appels, jugeant la situation trop instable. La volonté d'Evo Morales de voir l'Etat exercer son droit de propriété sur le gaz jusqu'à la tête des puits (pas seulement en sous-sol) inquiète Total.

Egalement présent en Bolivie, Suez a demandé à Jacques Chirac de poser la question à Evo Morales : sa filiale Aguas del Illimani, concessionnaire des eaux de La Paz et El Alto, doit-elle rester ou plier bagage ? Suez est dans l'incertitude depuis le début 2005, lorsque son contrat avait été annulé pour répondre à la pression d'un mouvement populaire.

Evo Morales est resté équidistant entre ses amis révolutionnaires, les présidents cubain Fidel Castro et vénézuélien Hugo Chavez, et son " frère aîné " réformiste, le Brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, " syndicaliste comme - lui - ". " Si en Bolivie il n'y a pas une guérilla comme les FARC - Forces armées révolutionnaires de Colombie - ou le Sentier lumineux - au Pérou - , c'est grâce à notre mouvement politique, bien décidé à changer le pays par le vote et non par le fusil ", a-t-il précisé, à l'adresse de ceux qui voient en lui un extrémiste.

Jean-Michel Bezat et Paulo A. Paranagua
faupatronim
 
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