élection au Togo

Dans le monde...

Message par william » 24 Avr 2005, 18:57

sur le site http://www.soutientogo.org

Appel aux associations ! Pour le Togo : à diffuser le plus largement possible !
Comité de Soutien au Peuple Togolais
Mobilisons l’opinion ! Relayons l’information !

Voir en ligne au format PDF à cette adresse :
http://www.soutientogo.org/appeltogassocs.pdf

Les derniers jours d’une dictature…
Après 38 ans de dictature sanglante d’Étienne Éyadema Gnassingbé, la tentative de coup d’État d'un groupe d'oddiciers de l’armée togolaise, soutenue par le gouvernement français, a avorté grâce à la mobilisation du peuple et des institutions internationales. La démission forcée de Faure Gnassingbé et l’organisation d’élections donnent la sensation d’un retour à la normale. Ce n'est qu'une apparence. Le scrutin du 24 avril est organisé par ceux-là même qui ont bafoué la constitution togolaise: pas d’accord préélectoral, délai d’organisation trop court en raison des tâches matérielles, présence de bandes civiles armées (selon Amnesty International).

Le pré carré français en question
L’État français reste le principal soutien du pouvoir togolais. Il doit opérer une révision radicale de ses relations avec les peuples d’Afrique francophone. La liberté, la dignité et l’auto-détermination des peuples doivent définitivement primer sur les intérêts politiques, stratégiques et économiques des grandes puissances.

Une solidarité internationale nécessaire
Si la détermination du peuple togolais reste intacte, elle a besoin d’être soutenue. La lutte de ce peuple nous concerne tous. Que nous soyons Français, Africains ou tout simplement citoyens, la chute d’une dictature africaine, symbole du néocolonialisme français, est une ouverture immense vers plus de liberté pour tous les peuples africains.

L’enjeu crucial de l’information
Le silence est une arme pour les puissants qui leur permet de réprimer, d’emprisonner, voire de tuer. Sous la lumière des projecteurs, il est plus difficile de briser l’élan d’un peuple vers sa liberté. C’est aujourd’hui qu’il faut mobiliser l’opinion publique si l’on veut éviter une « nouvelle Côte d’Ivoire ».

C’est pourquoi nous avons décidé d’organiser :

l’envoi d’une délégation au Togo pour relayer l’information sur la situation;
une campagne de suivi et de relais de cette information en France par des communiqués de presse et la publication régulière des nouvelles sur Internet.

Nous appelons les associations et les personnalités à :

s’associer au collectif, afin de mener une campagne unitaire;
envoyer et/ou finançer l'envoi d'une délégatin de témoins;
relayer l’information à destination du grand public.

Soutien financier : chèques à l’ordre de Afrique XX1 (mention «Soutien Togo»)
à envoyer à Afrique XX1, c/o CNT, 33, rue des Vignoles, 75020 Paris, France.

À l’initiative de la revue Afrique XX1 et de militants de Survie et du CADTM.
Avec la participation et le soutien d’associations, syndicats et partis français et togolais (liste sur le site Internet).

Contacts :


Email : togo at no-log.org
Téléphone : 06.18.42.31.71
Site Internet : http://www.soutientogo.org
william
 
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Message par Nadia » 25 Mai 2005, 15:42

Le ministre français des affaires étrangères pourrait aussi se demander pourquoi une radio aussi peu gauchiste que RFI est interdite d'émission au Togo !

RFI, qui n'a strictement rien de révolutionnaire, a juste laissé parler quelques personnes quelque peu critiques sur la réalité de la démocratie au Togo (mais rien de bien concret sur la vie quotidienne). Plus que la télé française, je suppose.
Nadia
 
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Message par william » 26 Mai 2005, 21:23

idem pour Saint Exupéry, le jouraliste du Figaro, interdit de Togo (il a été un des rares jouraleux à avoir dit la vérité sur le Rwanda alors qu le monde et libé mentaient éffrontément).
Des copains de la CNT et d'Afrique XX1 y étaient et feront un compte rendu dans le prochain AXX1. Sinon, il ya aura un débat là dessus durant la fête du CS (si ça vous intéresse, on mange personne et en plus on ne vole plus de poule :whistling_notes: )
william
 
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Message par faupatronim » 27 Mai 2005, 09:18

(Lutte Ouvrière n°1921 @ 27 mai 2005 a écrit :
Togo - "Leur ami le dictateur"



Dans un rapport du 14 mai dernier, la Ligue togolaise des droits de l'Homme (LTDH) rappelle que les élections présidentielles du 24 avril au Togo se sont déroulées dans un climat d'extrême violence et de répression militaire. La crise que traverse ce pays d'Afrique de l'Ouest aurait fait 800 morts et 4500 blessés durant les trois derniers mois avant, pendant et après le scrutin.


Depuis son élection à la présidence suite à des fraudes massives, Faure Gnassingbé, le fils du dictateur défunt Gnassingbé Éyadéma, n'a cessé de réprimer les manifestations de l'opposition qui contestaient le résultat électoral de la dernière présidentielle.

Preuve de cette répression quotidienne, les centaines d'opposants arrêtés et assassinés, le nombre des réfugiés qui continuent d'affluer au Bénin et au Ghana voisins. On compte aujourd'hui plus de 30000 Togolais ayant fui les violences gouvernementales. Depuis son hold-up électoral, Faure Gnassingbé s'appuie sur l'armée pour se maintenir au pouvoir et celle-ci impose son "ordre" brutal à Lomé, comme dans toutes les grandes villes du pays. Le dictateur nie cette répression et les massacres. Il en rejette la responsabilité sur l'opposition, et s'offre le luxe de créer "une commission nationale d'enquête chargée de faire la lumière sur les violences qui ont suivi l'élection présidentielle". Une façon d'enterrer l'affaire!

Au moment même où les dirigeants français, principaux bailleurs de fonds de la dictature togolaise et les principaux chefs d'État d'Afrique de l'Ouest, réunis au sein du cartel des dictateurs de la CEDEAO (la Communauté Économique des États d'Afrique de l'Ouest) apportaient leur soutien à Faure Gnassingbé, un rapport d'un diplomate de l'Union européenne qui était censé rester confidentiel, vient confirmer, s'il en était besoin, les fraudes massives commises au Togo.

Électeurs fictifs et bulletins préimprimés en masse

Selon ce rapport, l'analyse des listes électorales a fait apparaître un écart entre le nombre d'inscrits et l'estimation de la population en âge de voter: ce qui porte à plus de 900000 le nombre d'électeurs fictifs, dont 440000 électeurs fictifs dans les seules régions favorables au parti au pouvoir, celui de Faure Gnassingbé. Dans ces régions, le taux de distribution des cartes électorales atteint 95%, le taux de participation 99% et le score du dictateur frise les 95%. À l'inverse dans la capitale, Lomé, ces mêmes indicateurs chutent en dessous des 40%. Le taux de participation a atteint 35%, tandis que 390000 électeurs inscrits n'ont pas pu voter, confirme le rapport de ce diplomate. Sans parler des faux bulletins préimprimés au nom de Faure Gnassingbé et des nombreux cas d'enlèvement d'urnes par les militaires. Et c'est en des termes peu amènes que le rapport critique le rôle de figuration des 150 observateurs de la CEDEAO.

Ce rapport contredit les propos du commissaire européen à la Coopération, qui s'était empressé de reconnaître l'élection de Faure Gnassingbé! Face à une fraude organisée à une aussi grande échelle, le Parlement européen s'est senti obligé de se démarquer de la Commission, affirmant qu'il ne pouvait "reconnaître la légitimité des élections". Position de principe qui n'a aucune incidence sur la situation.

Un gouvernement "d'union nationale" pour légitimer le hold-up électoral

Réunis le 19 mai à Abuja, au Nigeria, les chefs d'État de la CEDEAO et de l'Union Africaine (UA) ont tenté une énième fois de légitimer le coup d'État électoral de Faure Gnassingbé en constituant un gouvernement d'union nationale avec la participation des principaux partis de l'opposition, dont certains étaient prêts à aller à la mangeoire. Le Rassemblement du Peuple Togolais (RPT), l'ancien parti unique, celui de Faure Gnassingbé, s'appuie sur sa reconnaissance par toutes les dictatures locales pour refuser d'organiser de nouvelles élections. Mais la ficelle étant un peu grosse et la manoeuvre un peu trop voyante: la tentative a toutefois fait long feu.

Quoi qu'il en soit, le dictateur togolais n'a pas de crainte à avoir: il a de puissants alliés, les dictateurs du Burkina et du Nigeria mais aussi l'ancienne puissance tutélaire, la France, fidèle en amitié, qui apporte sa protection politique et militaire. Les intérêts des capitalistes français au Togo et dans toute la région s'accommodent fort bien d'une énième farce électorale, fût-elle sanglante.

René CYRILLE

faupatronim
 
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